lundi 1 décembre 2008

Feu rouge : passez !

Vous ai-je dit que je conduis ici ? Visiblement je me suis bien intégré (pas encore de problème à déclarer), et les Brésiliens m'ont apparemment accepté dans la circulation. Conduire ici, c'est un peu comme en Italie, on double à droite, la voie la plus rapide c'est celle du milieu, on peut créer une file quand c'est nécessaire, on klaxonne systématiquement une femme au volant, on klaxonne pour dire qu'on est là, bref on klaxonne pour donner du rythme à ce ballet de voitures.
Contrairement à l'Italie, il y a moins de stress chez les Brésiliens. Nos nouveaux congénères sont des gens patients, qui ne se révoltent pas. Ils ont le sens de la file. Ils respectent beaucoup l'ordre d'arrivée dans la file et l'attente qui en découle. Ils font une file très rapidement et pour tout. On peut dire q'ils sont disciplinés.
Pour revenir à la circulation, ici, les véhicules les plus rapides sont... les plus gros. Que ce soit sur les grandes suburbaines, ou dans les voies intra muros, les bus et autres autocars vont plus vite que les voitures, y compris sur les voies rapides. La règle qui en découle est assez simple : C'est le plus fort qui passe en premier. Le camion ou le bus passeront avant la voiture qui passera avant la moto qui passera avant le piéton qui n'a rien à faire sur la chaussée ! D'ailleurs il vaut mieux ne pas s'y aventurer bien que les trottoirs ne soient pas très praticables. Cette règle imprègne toute la vie de notre quartier : c'est le plus fort qui s'en sort quitte à écraser l'autre. Un exemple dans la circulation : un piéton se trouve devant une voiture. Le chauffeur lui demande de bouger sous peine de lui rouler dessus. Le piéton refuse. Il se fait écraser.
Pour terminer sur une note plus heureuse, alors qu'il faisait nuit, hier soir, nous étions tranquillement arrêtés à un feu rouge à côté d'une voiture de Police (dont les policiers m'avaient aperçu quelques minutes plus tôt prendre 15 mètres d'une rue en contre-sens pour éviter de faire un détour). Une voiture banale arrive dernière nous en nous klaxonnant avec insistance. Les policiers nous invitent alors à griller le feu rouge et continuer notre route. Non, ce n'était pas une voiture prioritaire. C'est juste que lorsque la circulation est plus légère, notamment le week-end et le soir, il est permis de griller les feux rouges et autres stop. La raison est moins heureuse. La nuit, il est préférable de ne pas trop traîner sur les routes et surtout d'éviter de s'arrêter pour ne pas se faire agresser.
Morale de l'histoire : si un policier vous arrête pour avoir grillé un feu rouge, dites-lui que c'est pour votre sécurité.

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