mercredi 22 avril 2009

À jamais gravé

Nous n'oublierons sans doute jamais la silhouette de cet homme dans une ruelle à moins de 10 mètres de nous. Alors que nous nous apprêtions à l'emprunter à 18h45 ce jeudi saint, un enfant sortit de cette ruelle, affolé. Nous décidons donc de changer nos plans et de continuer tout droit, en portant le regard sur cette fameuse ruelle que nous avions l'habitude entre volontaires d'appeler le coupe-gorge, et que nous prenions régulièrement.

Au sol une masse sombre ; au-dessus, un homme est légèrement penché, tenant un pistolet. Les coups de feu résonnent. 2 puis 4. Nous les voyons sortir du canon. Dans notre esprit encore naïfs : "Tient ils tuent une poule avec un flingue dans ce quartier". En quelques secondes, les musiques du voisinage se taisent pour laisser place à un étrange silence et une confirmation qui ne tarda pas : un homme vient de se faire abattre. Nous dissertons avec Anne-Thé sur nos pensées dérisoires au moment des coups de feu : "ah, c'est comme ça un coup de feu ici ; ça avait l'air de simples pétards". Et nous qui pensions à une poule...

Nous prenons peu à peu conscience que depuis notre arrivée, nous connaissons peu de rues qui soient vierges de ce type de faits.
Malgré ce billet un peu sombre, nous ne sommes pas menacés par ce type de traquenard car toutes ces personnes font soit parti de bandes, ou ont des dettes de drogue ou de jeu.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Terrible, cette violence au quotidien... Elle est pire que celle qu'on lit dans le journal, et pourtant, c'est la même .
Courage!

la Dame du chemin a dit…

Contente d'avoir de vos nouvelles... faites bien attention à vous!

et merci pour les photos du précédent article : pourriez-vous m'envoyer la recette de la soupe à la Maguelone?

Juliette

Anonyme a dit…

Bouh, ça fait froid dans le dos (en plus j'ai vu le film Slumdog millionaire la semaine dernière, il y a plein d'image comme ça, du coup je parviens très bien à m'imaginer la scène et votre effroi).
Bon courage, des baisers
gogot