mardi 8 décembre 2009

Une petite balade...

Pour se détendre de la rédaction de notre rapport de mission, nous sommes allés nous balader sur la plage de Barra, célèbre pour son phare qui marque la séparation entre les eaux de l'océan et de la baie. C'était dimanche soir, après une journée ensoleillée. La plage se vidait de ses baigneurs, et voici ce qui restait pour notre petite balade familiale :
La balade s'annonce prometteuse avec de beaux paysages.L'eau est propre à la baignade, et chaude qui plus est.Traduction de la phrase sous le bandeau vert : "lors des jours pluvieux, évitez la baignade proche des sorties d'eaux pluviales et des rivières urbaines". Par rivières urbaines comprenez "égouts à ciel ouvert".

Pierre-Mi et Maguelone (dans sa jolie robe toute bahianaise reçue pour son anniversaire) se prennent au jeu des photos entre...Toutes les côcos vides qui jonchent le sol,Sans compter les verres en plastiques, pailles, cannettes et autres bâtons de glace, ou tube de crème anti-UV.
Et dire que c'est une plage des plus fréquentées par les habitants mais aussi par les touristes du fait de sa situation dans un quartier chic et sécurisé !

Par ces photos, je voudrais contribuer à 2 débats :
  • celui sur l'identité nationale
  • celui sur Copenhague
C'est quoi être français : être un peu râleurs certes, mais CIVILISÉS où on arrive à suffisamment bien cohabiter pour ne pas laisser les endroits publics dans un tel état. Nous apprenons au fur et à mesure de notre jeunesse à mettre les choses dans la poubelle, peut-être pour être recyclées. En France, nous avons un autre sens du respect : des autres et de la nature. Question d'éducation ? Pas forcément plutôt de culture, ce qui est directement lié à l'identité nationale. Ce n'est pas la première fois que de telles scènes nous choquent.

Pourquoi est-ce lié à la culture ? Parce que quelque soit le niveau social ici, il y a toujours quelqu'un pour ramasser, mettre à la poubelle, ou nettoyer à votre place (grâce aux bas salaires). Il faut avouer que le Brésil est agréable pour le grand sens du service que nous rencontrons parmi ses habitants ; ils sont adorables, et nous tentons d'en prendre un peu de graines. Mais faut pas abuser ! Et dire que les Français ont la réputation d'être "crades".

Ces photos contribuent au débat sur Copenhague. On parle de prise de conscience des dirigeants du monde pour trouver des solutions avant 2020. Mais pour changer les cultures, il faut plusieurs générations. La Terre n'est pas prête d'être sauvée !

2 commentaires:

Pauline Grosso a dit…

Je ne partage pas cette opinion que le respect des lieux publics soit lié à l'identité nationale française.
Je me souviens parfaitement de mon enfance (je suis née en 1966) où les aires de pique-nique et les plages étaient sales, où l'on jettait par la fenêtre du train ou de la voiture les bouteilles, papiers de bonbons, etc.
Je crois que les choses ont changé par l'éducation et la sensibilisation. Et je suis convaincue qu'au Brésil, elles changent aussi, avec quelques années de retard sur l'Europe.
Par ex, je vois de plus de gens ramasser les crottes de leurs chiens ici à Rio et je me souviens de toutes les campagnes menées par la ville de Paris pour lutter contre ce problème.
Mais je suis d'accord que le fait d'avoir des gens payés à bas prix pour nettoyer tout (à la maison et dans les rues) contribue à déresponsabiliser les gens d'assumer ces tâches par eux-mêmes.

les Blanchard a dit…

Je suis d'accord avec ton commentaire Pauline : les choses changent, et elles tiennent plus lieu du comportement que de l'identité. Mais c'est aussi parce que les comportements sont liés à un contexte culturel et économique que les choses sont ce qu'elles sont, et révèle une identité. C'est aussi pour cela qu'il faut du temps pour les faire évoluer.
Et les Bahianais sont bien moins "européanisés" que les Cariocas. C'est la Bahia ! L'évolution sera plus lente.