mardi 23 mars 2010

Au rapport

Le rendez-vous trimestriel attend votre lecture dès l'acheminement de celui-ci dans vos boîtes aux lettres. C'est déjà le 6ème, et pour vous encourager, il n'y a que 10 pages ou 4952 mots contre 5983 lors du précédent. Ce qui représente certes une baisse de 13% de la production par rapport à T4 de 2009. Pire il représente une réduction non négligeable de 44% en comparaison avec le même produit de T1 2009 et alors que votre cotisation spirituelle ou financière n'a pas baissé.
Vous pouvez toujours adresser une lettre au service consommateur en précisant "on en veut pour notre argent". Ce service dédié vous répondra que, ...
Mme Michu, c'est la crise !
Non, la vraie excuse c'est qu'il faut que nous ménagions notre ordi pour qu'il tienne jusqu'au bout de ces 2 ans. Et puis autre explication, vous avez bénéficié de produits en promotion par le passé. Nous revenons à un format standard de 10 pages comme indiqué sur le catalogue.
Ceci-dit, nous vous en souhaitons une bonne lecture.

samedi 13 mars 2010

Ne soyez pas jaloux

Dans une société hyper affective, les sobriquets amicaux sont légion.
Ainsi Anne-Thérèse est souvent interpelée comme ‘minha lindissima (ma belle), ‘minha querida(ma chérie), ou encore ‘menina’ ou ‘moça(fillette-jeune fille) généralement accompagnés d’un ‘grande abraços’.
Pour Pierre-Michael, c’est plus souvent ‘meu amor (mon amour), ‘o creatura(créature), ou encore ‘padre (mon père) quand la croix porté ostenciblement influence le jugement.

Quand ces doux noms sont donnés par des amis , tout va bien. Mais ces sobriquets sont plus souvent attribués par des inconnus. Imaginez ainsi la scène : une femme d’un cinquantaine d’années s’adresse à votre mari en lui lançant des « oh meu amor » alors qu’il tente seulement de payer le stationnement. Il y a de quoi bondir si vous êtes un peu jalouse.
Nous nous sommes bien acoutumés à cette pratique. Elle permet d’entretenir un climat certe hypocrite, mais aussi détendu, courtois, chaleureux. Rien de comparable avec le métro parisien aux heures de pointe !

dimanche 7 mars 2010

En musique

Nous sommes samedi soir. Il pleut depuis cet après midi, nous rappelant le proche retour de la saison des pluies. Et pourtant, c’est toujours une ambiance de fête grâce à un de nos chers voisins. Cette semaine il a construit 2 petits murets devant chez lui, il a donc bien mérité un peu de bon temps. Bon temps = bière + musique à fond. Il a commencé vers 13h et à 23h ça continue encore. Mais une certaine habitude évite l’agacement. Maguelone n'a par exemple aucun trouble du sommeil en environnement sonore saturé !

Mon attention fut attirée par une musique française. Tube de Kana de 2002 : la plantation. La seconde musique française que nous entendons régulièrement est une chanson de Serge Gainsbourg Je t'aime moi non plus. Le point commun entre la plupart des nombreuses musiques diffusées par nos voisins c’est le reggae. Et ces 2 auteurs français entrent dans cette catégorie. C’est leur seul attrait pour ces artistes français, notamment pour Kana qui est loin d’être un monument de la culture musicale. Nous nous sommes donc habitués à entendre Bob Marley tous les week-end.
Autre musicien français très populaire (mais que l’on entend peu dans les chaumières), le DJ Bob Sinclair. On peut rencontrer de temps en temps ses titres comme Love Generation ou The beat goes on. En effet, il participe depuis près de 10 ans au Carnaval de Salvador, qui est plus populaire que le Carnaval de Samba à Rio plus touristique. À Salvador, 3 millions de personnes viennent faire la fête dans les rues. Cette année marquait le 60ème rendez-vous de ces chars de son appelés Trio electrico.
Mais il y a surtout des artistes qui ont construit leur légende en étant des spécialistes du Carnaval de Salvador : Ivete Sangalo (écouter) ou encore Chiclete (voir) pour les plus connus. Et ce sont essentiellement eux que nous entendons ensuite toute l’année. Il faut dire que leurs performances artistiques et sportives sont incroyables : assurer un concert de 5 heures par jour pendant 6 jours. Ces musiques reggaes ou festives, accompagnées de samba donnent une note chaleureuse toute l’année. Mais le volume sonore peut vite faire sombrer cette ambiance dans le pénible.

La voisine d’en face m’a gravé un CD d’un chanteur local. En échange je lui ai gravé les quelques pistes d’Aznavour que j’avais sous la main. Étant donné qu’elle met généralement le volume assez fort, ça nous aurait permis d’écouter une musique géniale. Mais pour ne pas avoir trop honte d’écouter autre chose que de la musique brésilienne, elle l’écoute à faible volume ! Il faut que nous patientons encore quelques mois pour retrouver un peu de variété musicale. Nous profitons malgré tout de cet épisode brésilien pour découvrir et apprécier des génies comme Caetano Veloso, Tom Jobim (extrait 1 ou 2) ou encore Mart'nalia.