vendredi 27 février 2009

Oh la belle bête

Voici la photo de la gentille bestiole qui était accrochée à une branche au-dessus de nos têtes dans un petit coin de verdure.

jeudi 26 février 2009

Un moment magique... pour la vie

Le week-end passé, alors que le carnaval sévissait dans les rues de Salvador, nous avons pris la poudre d'escampette pour nous reposer dans une petite île non loin de là. En nous balladant en fin d'après midi, nous avons croisé un jeune homme dont la physionomie ne m'était pas inconnue : "Ciel, la famille !"

C'était mon cousin Olivier se promenant par là à l'occasion de son tour d'Amérique du Sud. D'ailleurs allez visiter son blog http://www.vamosasuramerica.blogspot.com/. Vous y découvrirez les splendides photos de son périple.

Il nous fallut finalement toute la soirée pour se raconter nos histoires dans une churascaria, accompagné d'une bonne caïpairinha. La vie est vraiment merveilleuse pour vivre des rencontres aussi fortuites.

mercredi 18 février 2009

On ne les trouve qu'ici : PINHA

Depuis notre arrivée, nous sommes vraiment tombés sous le charme de la richesse des fruits de ce pays et notamment de l'état de la Bahia dans lequel nous nous trouvons. En ce moment, nous trouvons facilement sur les étalages, des pinhas (se prononce pignan).
C'est un fruit de première apparence proche de la pomme de pin verte. Pour accéder à la pulpe, il faut soulever les petits losanges qui servent de protection au fruit. La pulpe est blanche, un peu grumeleuse, très sucrée. Attention au noyau qui se trouve pratiquement sous chaque losange. Nous l'avons préféré sortant du frigot, un vrai délice pour l'heure du goûter.



dimanche 15 février 2009

La passion nationale

Le football est sans conteste le premier intérêt des Brésiliens, devant les novelas, films de série B. Aussi une troupe de Français qui débarque, c'est l'occasion d'un remake France-Brésil. Et ils ont la dent dure.

Habituellement, je n'aime pas assimiler les quelques Brésiliens que nous rencontrons à tous les Brésiliens, mais sur ce sujet, ce sera le cas. Ici, tout le monde pense ouvertement, en toute sincérité et en toute amertume, qu'en 1998 le président Français (dont ils ne connaissent pas le nom) a acheté Ronaldo. Personne ne semble comprendre pourquoi il n'a pas été bon le 12 juillet. Pour eux, la perte du Brésil vient du fait que la France a acheté le match en plus haut lieu.
Mettez-vous alors à notre place : comment leur prouver le contraire lorsque cet avis est partagé par tout un peuple ? Nous avons 2 solutions : rentrer en conflit verbal qui pourrait dégénérer, ou mouiller le maillot pour leur faire vivre une thérapie, pour les rassurer sur le fait que les Brésiliens sont meilleurs footballeurs que les Français.
Nos adversaires de dimanche dernier sont d'abord des amis. En effet, ce match à l'initiative du frère de Rena, Renao. Rena et Romain sont un joyeux couple franco-brésilien, mariés depuis 2006 et tout juste revenus de mission Fidesco aux USA. Par la passé, chaque venue des frères de Romain a été l'occasion de matchs France-Brésil avec les garçons de sa belle-famille. Aujourd'hui, ce sera la famille des coopérants français qui sera prise pour cible.
Sur les terrains bitumés des quartiers, on joue à 5 contre 5. Pour trouver 5 Français, les Françaises ne comptant pas, il a fallu élargir le cercle à Martin, séminariste allemand. Ah l'amitié franco-allemande est indéfectible même ici ! Sébastien, le directeur du soutien scolaire, fera un bon gardien. Nathanaël autre séminariste qui joue tous les samedis, sera notre capitaine et buteur ; Romain, notre avant-centre. Quant à Martin et moi, nous formerons la défense.
En face de nous, 5 Brésiliens très bien rompus à l'exercice. Ils sont cousins et jouent au foot ensemble depuis qu'ils savent marcher. Malgré cela, nous les prenons par surprise et gagnons le premier match 5-4. Un bon esprit d'équipe nous anime. Mais en face, le talent et l'expérience s'étant fait surprendre, ils se reprennent pour gagner 5-2 la revanche. La belle sera un peu plus indécise mais nous échappera quand même. Nous ferons 2 derniers matchs pour le sport, en terminant par un magnifique but en or que Nathanaël ne rata pas.
Face à des Brésiliens très bien préparés, nous n'avons pas eu à rougir de notre prestation en gagnant le premier match et le but ultime. Celle-ci fut en grande partie réalisée grâce au soutien de nos épouses et des enfants tous acquis à notre cause !

jeudi 12 février 2009

Le point des pilotes

Si vous reprenez tous les points des pilotes, c'est le premier qui ne tombe pas un 29 du mois. Mais nous n'allions pas attendre plus longtemps pour vous donner ses résultats.
En bons parents consciencieux que nous sommes, nous avons fait la visite de 1 an, à 14 mois et 13 jours. Ça ne dérangera pas ceux qui croient que l'année dure 14 mois puisqu'ils reçoivent 14 mois de salaires...
Bref. Voici les notes avec les commentaires des profs :

En théâtre : 17/20, Un rôle assuré dans "La Curieuse"
En français : 9/20, Maguelone confond les matières, elle fait ses exercices de portugais en cours de français
En portugais : 15/20, De bons progrès surtout dans le vocabulaire de la nourriture
En maths : 14/20, Bon sens de la géométrie
En sport : 18/20, Le cours d'escalade ne lui a pas fait peur
En musique : 19/20, Très bon sens rythmique
En histoire : 3/20, Aux parents de faire des efforts
En géographie : 4/20, La France ne lui manque pas
En taille : 79 cm
En poids : 9,940 kg, Très belles proportions
Les profs semblent contents. On leur fait confiance. Et pour ceux qui

en veulent plus : http://www.youtube.com/watch?v=Il9jfOEXE5I

mercredi 4 février 2009

On ne les trouve qu'ici : NOIX DE CAJÚ

L'ouverture d'un délicieux sachet de ces noix salées s'accorde avec l'apéritif annonçant un moment convivial. Mmm, vous salivez déjà. Et bien, voilà leur histoire avant de venir dans vos magnifiques présentoirs à gãteaux apéro taillés dans du bois exotique (c'est chic !). Nous n'avons pas rencontré la fabrication industrielle, mais la manière artisanale chez des gens qui ont de tels arbres dans leur "jardin" à environ 2h de route de Salvador.

D'abord, l'arbre donne un fruit : le cajú. Ce fruit a une chair spongieuse, jaune, un peu âpre. Il est courant de le déguster en jus. Au bout du fruit, il y a la noix (castanha de cajú) dans sa robe protectrice.
Une fois la noix mise de côté, il faut la faire sécher, au soleil bien sûr, pendant quelques jours. Quand la coque de la noix est bien dure, il faut placer la récolte sur une plaque de ferraille percée pour que l'air puisse passer, et mettre le tout sur un feu en extérieur. Les noix seront arrosées d'huile (ça marche très bien avec l'huile de vidange usagée) pour qu'elles s'enflamment. Une fois la coque bien noircie et refroidie, commence un long travail de patience : l'ouverture des coques pour en récupérer les noix délicieuses. Elles sont dégustées tel quel, sans ajout de sel mais avec un petit goût fumé : irrésistible !

Description des photos :
- le caju dans l'arbre avec la noix qui pend
- le séchage au soleil
- la cuisson
- l'ouverture des coques

mardi 3 février 2009

Résumé du mois passé

Et voilá un mois de janvier bien vite passé. En voici les principaux faits marquants :

Côté mission, le mois de janvier a été marqué par une mission dans l’intérieur (l’arrière pays). Nous sommes partis avec une équipe de 5 missionnaires de l’école pour parler couple / famille / pardon / foi dans 2 petits villages à 2h au Nord de Salvador. Nous y avons découvert un peu plus la vie de ces gens souvent considérés comme très pauvres par les gens de la ville. De fait, leurs revenus sont sans doute inférieurs, ils n’ont pas l’eau courante, ils ont le téléphone seulement depuis que les portables existent, le chômage y est très important.
Mais nous avons découvert des gens qui ne meurent pas de faim car Dame nature leur donne tout. Ces familles sont souvent plus construites qu’en ville. Lá-bas aussi les mères portent les foyers, mais les pères sont présents. La vie sociale nous a paru plus stable. Une vie plus simple, plus saine mentalement et physiquement... une source de réflexion au moment où toutes les radios et TV n’ont qu’un sujet : la crise. Nous avons découvert la notion de l’essentiel. Nos journées étaient remplies de rencontres chez les gens, de prière, de dégustation des saveurs qui s’offraient à nous. Nous avons fait notre job : parler des sujets de la famille, du couple, du pardon en couple, des idôles de l’argent, du savoir...
Après cette expérience, je ne crois encore moins aux propositions socialo-communistes pour sortir de la crise. Et si on cherchait à se débrouiller par soi-même plutôt que tout attendre des appareils étatiques, et à faire confiance au Seigneur plutôt que d'essayer un laïcisme anti-clérical. Chez nos hôtes pas d’eau courante. Ils pourraient demander á l’état de construire des canalisations. Mais cela ne peut pas se faire en un jour : le seul état de Bahia est plus grand que la France. La règle est simple : si tu ne réagis pas pour récupérer l’eau de la pluie, tu seras obligé d’en acheter pour boire et te laver. Se prendre en main pour éviter d'être dépendant des autres. Bon d’accord les raccourcis sont un peu rapídes, les ficelles sont grosses... mais bon, vivre dans des conditions simples permettent de réaffirmer les principes de base de la vie.
De plus, côté mental, je suis convaincu que de passer un petit séjour (2-3 jours) dans des conditions simples voire baroudesque, avec des amis, ça vous refait un homme capable de surpasser la morosité ambiante.
Pour revenir à la question de l’eau et pour nous préparer à la mission, nous n’avons pas eu d’eau chez nous pendant 5 jours. De ce fait, nous étions déjà familiarisés avec le godet et le seau d’eau pour se doucher. Et pour ne pas trop se réjouir du confort de retour à Salvador, nous n’avons pas eu d’eau pendant 8 jours. Ah, l’eau ! Coupez la pendant 24h, vous vous rendrez compte de tout ce que vous faites avec.
Toujours côté mission, le mois s’est terminé par la visiste de nos correspondants de pays Fidesco. Ils nous ont été d’un grand réconfort tant par leur personnalité calme et posée que par leur volonté de nous aider moralement dans des petits détails de la vie quotidienne.

Côté famille, l’événement du mois c’est Maguelone sur ses 2 pieds. Et oui, elle marche à 13 mois et 30 jours. C’est loin d´être un record, surtout ici où les enfants marchent pratiquement tous avant 1 an, mais les parents que nous sommes ressentent beaucoup de joie. Elle a fait ses premiers pas en mission. 15 jours plus tard, elle gambade.
Nous avons changé d’habitation. Adieu notre appartement dans une rue plutôt calme. Bonjour la maison dans une rue très très animée. Les voitures de son sont légion, et vu que nous habitons à l’angle d’une rue, il y a pas mal de squat devant notre porte le soir. Donc nous entendons les conversions jusque pas d’heure, car les fenêtres en bois n’isolent pas très bien. Malgré tout, cette maison nous ravit. Elle est lumineuse surtout le matin. Nous y avons fait quelques travaux : changement de carrelage de la pièce principale, modificiation de l’arrivée d’eau. Ce qui nous permet de ne plus avoir de réserve d’eau dans la maison source de moustiques, d’humidité et de moisissures. Prochain challenge : il va falloir s’attaquer aux fourmis qui envahissent très vite la cuisine, et nous prévoyons de prendre le pinceau pour raviver le blanc de cette maison.

Côté vie brésilienne, nous avons appris l’importance de l’eau comme décrit précédemment. Notre portugais s’améliore petit à petit. Le signe, c’est que l’on peut tenir des conversations téléphoniques pendant près d’un quart d’heure.
Nous sommes en pleine période de grande vacances et la violence se fait plus présente. Nadson, le fils de notre nounou s’est fait mettre un pistolet sur le corps, dans le cadre d’une guerre de gang. Mais heureusement, le truant s’est rendu compte avant qu’il y ait un drame, que Nadson n’était pas la personne qu’il cherchait. Pour ma part, j’ai été protégé par 2 commerçants alors qu’une bande de 5 jeunes m’avait pris pour cible pour me détrousser.

Et avec tout cela, nous n’avons même pas eu le temps de nous pencher sur la côte atlantique pour essayer d’apercevoir les bateaux du Vendée Globe, mais certains sont vraiment passés tout près de chez nous en ayant longés les côtes brésiliennes (Marc Guillemot et Arnaud Boissières).

C’est la fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi et à très vite pour d’autres news.

Légende des photos :
- en mission, tel Zaché qui cherche à voir Jésus
- Anne-Thé aide une dame à recueillir un maximum d'eau
- Anne-Thé sous une cachoeira (cascade)
- Maguelone marche

lundi 2 février 2009

CADEAU

La famille Blanchard au Brésil a le plaisir de vous offrir pour la chandeleur, un magnifique fond d'écran pour votre ordinateur


dimanche 1 février 2009

3

Amis Puyfolais, ou simple visiteur conquis ayant lu le livre L'Aventure du Puy du Fou (édition Albin Michel), vous avez sans doute entendu ou lu le créateur du spectacle narrer sa découverte du Puy du Fou pour la première fois en juin 1977 :

"En passant de l'autre côté de l'étang du château, je me suis assis là où les spectateurs le sont aujourd'hui. Mais à l'époque il n'y avait pas de tribune. Il y avait seulement 3 petits sapins."
Cher Philippe, en l'honneur de ces instants émouvants si souvent entendus, nous avons trouvé des amis à ces 3 petits sapins :
- 3 grands cocotiers
- 3 petites poules brésiliennes